Doter les enseignants de repères méthodologiques clairs et cohérents pour construire une unité d’enseignement au plus près des besoins de leurs apprenants, à même de dynamiser le cours et de susciter leur motivation, est la réponse proposée dans cet ouvrage, illustré de nombreux extraits de méthodes actuelles. Nous proposons pour ce faire de mettre au clair les notions clé du CECR et du Volume complémentaire utiles dans le travail des enseignants sur le terrain (par exemple la notion centrale de tâche au cœur de la perspective actionnelle) ainsi que la manière renouvelée de mobiliser les outils numériques en classe. Huit parties, structurées autour de questions en phase directe avec les préoccupations des enseignants, constituent la trame de cet ouvrage.
Les apprenants : Qui sont-ils ?
Les différentes facettes de la notion d’apprenant, ces apprenants avec qui l’enseignant va partager un projet d’enseignement, sont ici brossées, permettant de cerner les caractéristiques des publics en présence. Outil malin de cette partie : un questionnaire très complet dont tout enseignant peut s’inspirer pour bien connaitre ses apprenants – non seulement leur identité, mais également leurs goûts, leurs intérêts, les langues qu’ils pratiquent au quotidien ainsi que le matériel informatique qu’ils ont à disposition. Autant d’informations sur lesquelles l’enseignant pourra s’appuyer pour orienter son enseignement.
Enseignant(e) : Qui êtes-vous ?
Après s’être doté d’un questionnaire permettant de bien connaître les apprenants que l’on a en face de soi, c’est le moment de mieux se connaitre soi-même à l’aide d’un test (autour de 5 accroches : la langue française et vous ; votre sociabilité et votre intégration ; la didactique, les méthodes, les manuels et vous ; l’apprenant et vous ; votre conduite de classe). Afin de donner le meilleur de soi en classe, il est en effet fondamental de bien se connaître et d’être à même de situer son profil d’enseignant. Le lecteur le comprendra : un test n’est qu’un test ! Son principal mérite est de de faire prendre conscience qu’être enseignant, c’est éviter de se figer dans des certitudes méthodologiques et pédagogiques acquises à l’université à une certaine époque, que la didactique des langues, et celle du FLE en particulier, est en constante évolution, que cette évolution n’est pas un phénomène de mode mais qu’elle permet d’améliorer la qualité de l’enseignement et enfin qu’il faut en conséquence rester ouvert aux changements pour demeurer en phase avec cette évolution. Les clés sont ensuite données aux enseignants pour se positionner à l’heure actuelle, vis-à-vis d’un CECR et de son Volume Complémentaire parfois contestés. Se former en didactique du FLE passe ainsi par la connaissance de ces évolutions et de ces débats ; c’est l’occasion pour l’enseignant(e) de (re)mettre non seulement en question ses pratiques mais également de développer une attitude vigilante et critique.