Vianney est un artiste qui compte aujourd’hui sur la scène de la chanson francophone. C’est un chanteur, selon moi, un peu hybride ou paradoxal : d’un côté, il a un pied dans la simplicité naturelle, en forme d’évidence (avec souvent une chemise recouverte d’un pull col en V), à l’image de l’option chant/guitare acoustique qu’il a choisie au début de sa carrière et qu’il a reprise plus récemment (je l’ai vu en décembre 2022 à l’Ancienne Belgique de Bruxelles dans un concert seul à la guitare, vraiment chouette), et d’un autre côté, il s’incruste dans le show-business et la variété, voire l’écosystème médiatique en forme de rouleau compresseur, notamment télévisuel, puisqu’il a été dans le jury de The Voice sur TF1. Mais il faut reconnaître qu’il y a détonné, avec ce côté légèrement décalé de l’hyperactif un peu HPI. Il incarne en définitive cette époque mixte, où les frontières stylistiquement bien genrées s’estompent et où on s’habitue aux collaborations fertiles. Voilà plusieurs chansons au fil des ans.
« Pas là » (2014) : la chanson de la révélation, du début, celle qui le propulse sur le devant de la scène (il aime déjà bien le col bien serré au cou…), sur la séparation.