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Les chansons de Ludovic - Lescop

(Re)découvrez l'originalité de la chanson française et francophone !
Ludovic Gourvennec

Je suis professeur de français et j'ai effectué l'essentiel de ma carrière à l'étranger. Je suis actuellement en poste dans le réseau des Écoles européennes. J'ai soutenu une thèse de doctorat consacrée à la chanson.

Pour vous aider à exploiter mes chansons en classe, n'hésitez pas à feuilleter mon article tiré de la revue de l'Association belge des professeurs de français "Vivre le français" : "Classe de FLE : 20 activités pour exploiter une chanson"

Ludovic Gourvennec

Lescop existe depuis assez longtemps (début des années 2000), mais avec des appellations variables ou plurielles, Asyl, Serpent ou Lescop, comme s’il avait (eu) du mal à fixer son identité, son style ou ses collaborations. « Dans ma carrière, il y a toujours eu des ruptures », dit-il dans Les Inrocks de février 2024. Dans son œuvre, à vrai dire assez hybride, se bousculent les vieilles sonorités et une certaine modernité nostalgique de variété comme si ses créations flottaient, phénomène assez fascinant, entre deux eaux, pas tout à fait ailleurs mais pas non plus totalement ici. Cette progression fluctuante ne l’a pas empêché de créer de belles choses.

« La forêt » (2012) : quand la forêt devient le lieu d’un rendez-vous inquiétant, onirique.

« Le grand sommeil » (1984) : duo avec Etienne Daho sur cette reprise d’une des chansons importantes du Breton, cette collaboration semblant stylistiquement assez évidente (2020).

Et il a sorti en 2023 un album, Rêve parti, avec des chansons intéressantes, dans lesquelles on a vraiment l’impression de naviguer dans les années 80, incroyable. Voici deux exemples.

« Exotica » (2023) : tout se présente comme une audition pour un rôle et cela bascule dans le disco des années 80 avec ses claviers électro, avec un texte assez banal, comme si l’enjeu résidait dans la ressource des arrangements. Mais pourquoi au fond ? Où chercher ?

« Les garçons » (2023) : où l’on retrouve subrepticement des échos au magnifique roman de Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018, Leurs enfants après eux ; mais Lescop dit lui-même qu’il voulait « qu’elle sonne comme Diabolo menthe d’Yves Simon ») …