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Les chansons de Ludovic - Glauque

(Re)découvrez l'originalité de la chanson française et francophone !
Ludovic Gourvennec

Je suis professeur de français et j'ai effectué l'essentiel de ma carrière à l'étranger. Je suis actuellement en poste dans le réseau des Écoles européennes. J'ai soutenu une thèse de doctorat consacrée à la chanson.

Pour vous aider à exploiter mes chansons en classe, n'hésitez pas à feuilleter mon article tiré de la revue de l'Association belge des professeurs de français "Vivre le français" : "Classe de FLE : 20 activités pour exploiter une chanson"

Ludovic Gourvennec

Glauque est un groupe belge originaire de Namur, formation qui se définit comme « du vert qui tire vers le bleu. Qui donne une impression de tristesse, de misère » et qui a sorti en 2018 un premier titre, « Robot » (2018). 

Le groupe a évolué progressivement, en créant des ponts entre les différents morceaux à différentes étapes (le morceau « Plan large » répond par exemple à « Plan serré »), pour parvenir à la sortie d’un album très réussi Les gens passent, le temps reste, sorti en septembre 2023. On y trouve au niveau du texte une urgence à la fois personnelle et collective, entre piano sec et orchestration électro aux accents douloureux. Belle réussite, qui pour moi rappelle un peu Fauve#. C’est assez noir (glauque ?), mais aussi dynamique. J’ai hâte de les voir en concert. Quelques morceaux au fil de l’évolution.

« Plane » (2020) : chanson assez lugubre sur le quotidien qui paraît n’avoir plus beaucoup de sens et l’injonction est d’y échapper en planant. Il y a une autre version de ce clip, plus dure, plus électro et que je trouve vraiment bien (« Plane r1 ») :

« Pas le choix » (2023) : c’est plus doux et ça commence au clavier mais l’étincelle électro et textuelle arrive (« T’as pas le choix d’y aller » - formulation d’ailleurs ambiguë).

« Noir » (2023) : super morceau avec un refrain implacable et lancinant comme une litanie : « Il faisait noir dans ma tête quand je dansais. ». La réflexion sur soi-même est présente. « J’ai mis mon adolescence dans mes lettres ».

« Plan large » (2023) : le fond est toujours assez noir (les images du clip aussi) mais la forme toujours assez virtuose dans la recherche poétique.