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Les chansons de Ludovic - Barbagallo

(Re)découvrez l'originalité de la chanson française et francophone !
Ludovic Gourvennec

Je suis professeur de français et j'ai effectué l'essentiel de ma carrière à l'étranger. Je suis actuellement en poste dans le réseau des Écoles européennes. J'ai soutenu une thèse de doctorat consacrée à la chanson.

Pour vous aider à exploiter mes chansons en classe, n'hésitez pas à feuilleter mon article tiré de la revue de l'Association belge des professeurs de français "Vivre le français" : "Classe de FLE : 20 activités pour exploiter une chanson"

Ludovic Gourvennec

Découverte cette semaine de (Julien) Barbagallo, chanteur mais aussi batteur originaire d’Albi (dans le Tarn) et qui navigue entre l’Australie (il accompagne très régulièrement l’excellent artiste Tame Impala) et la France, entre les groupes (Tahiti 80, Hyperclean) ou les productions en solo. Son œuvre est une sorte de pop très douce et fluide, aux textes poétiquement travaillés, où affleurent les influences anciennes de la chanson française, type William Sheller, et où la batterie, forcément, exerce son pouvoir rythmique. Il est quand même l’auteur de 5 albums dont j’extrais les chansons suivantes que j’aime bien.

« Nouveau Sidobre » (2016) : le Sidobre est une région un peu montagneuse du Tarn, département d’origine du chanteur, qu’il intègre ici pour évoquer un lieu à la fois familier et inconnu, dans un esprit un peu années 70, hippies, en somme ésotérique.

« Pas grand monde » (2016) : autre beau morceau dans un enregistrement aux Transmusicales de Rennes, festival labellisé dans la découverte des talents futurs.

« L’échappée » (2018) : ballade agréable où la batterie joue un rôle fondamental, sorte de réflexion introspective sur le désir d’ailleurs et sur les raisons de l’expliquer, avec une distance presque psychanalytique (« J’ai, comme on dit, pressé le pas, une présence derrière moi »), où le « je » sollicite le « tu », de façon énigmatique (« Un chant inconnu sors de moi » / « Si tu me pardonnes, je recommencerai »).

« J’écoute l’eau » (2022) : beau duo, suave et liquide, avec Baptiste W. Hamon.

Barbagallo a sorti un nouvel album en mars 2024, intéressant comme les précédents.

« Je dis merci » (2024) : titre fidèle au contenu.

« L’ami oublié » (2024) : étonnante reprise d’une chanson d’Etienne Roda-Gil écrite avec et pour Angelo Branduardi (que j’adore et ai vu plusieurs fois en concert). Et, après réflexion, c’est vrai que les intonations de Barbagallo ont quelque chose de celles de Branduardi.

Barbagallo était en concert au Botanique de Bruxelles le dimanche 6 octobre 2024. Set assez court mais efficace, conviant une bassiste et un clavier. Il a proposé des morceaux plutôt récents. Beau moment où la batterie était centrale (il a vraiment un art des enchaînements dans le rythme), avec ces mélodies fluides et douces, et une ambiance très chouette a été créée.