Alain Chamfort fait partie de ces artistes qui ont traversé les époques et qui continuent de créer. A l’origine de sa carrière (1965-66), il y a une entrée modeste comme musicien de Jacques Dutronc puis il est adoubé par Claude François qui le promeut et lui offre une forme de succès mais toujours en faisant en sorte qu’il ne lui fasse pas de l’ombre, situation qu’Alain Chamfort va finir par rejeter en essayant d’acquérir son autonomie. Et après diverses expériences, notamment aux USA, et sous la houlette de l’excellent compositeur Serge Gainsbourg (qui va l’accompagner quelque temps), il éclot enfin avec le tube « Manureva », premier titre d’une série à succès qui va s’étendre au fil des années 80, entre synthétiseurs et texte bien écrits, ambiance new wave. Les décennies suivantes seront plus chaotiques en termes de succès mais pas de collaborations puisqu’il compose les chansons de multiples artistes (Jane Birkin ou Vanessa Paradis). On l’a vu aussi au cinéma (notamment dernièrement dans le très bon film de Pascal Bonitzer Le tableau volé) Voici plusieurs morceaux emblématiques.
« Le temps qui court » (1973) : cette reprise en français du « Could it be magic » lui offre une exposition certaine. Le doc est une archive de l’INA, passage télé à la bonne franquette.